Monsieur le Président de la Commission d’Enquête, Vous trouverez ci-après l’avis de notre Association, dont l’objet est d’agir dans le domaine des transports et déplacements dans le Sud-Est Toulousain, sur la révision du SCOT de la Grande Agglomération Toulousaine, en cours d’Enquête Publique. Tout d’abord, sur la forme : Nous regrettons que ce document, très volumineux et dense, ne permette pas de constater simplement les différences entre le SCOT initial et celui qui résulterait de cette révision. Cela crée une barrière d’appréciation pour tous ceux qui ne sont pas « initiés ». Malgré l’existence d’un glossaire important, nous n’avons pas trouvé la signification des paragraphes « P » et « R » du document n°7 (DOO). Enfin, nous avons été étonnés du nombre important de fautes de français et d’orthographe dans ces documents. Sur le fond : 1 – Liaison quadrants Sud-Est et Sud-Ouest : Lors de l’Enquête Publique sur le SCOT initial, nous avions signalé le manque important de prise en compte de la nécessité de relier (cette fonction fait partie des objectifs majeurs du SCOT, souvent rappelés) les deux quadrants Sud-Est et Sud-Ouest de l’agglomération toulousaine. En effet, comme le montre très clairement la carte DOO page 88, le sud de l’agglomération est très pauvre en liaison Est-Ouest. Seul le périphérique permet ce passage, et encore est-il (provisoirement nous l’espérons) à 2 voies, alors que sur les autres tronçons, il est à 3 voies. La situation s’est aggravée avec l’implantation du tramway qui rend difficile la circulation sur les deux ponts sud dans l’agglomération, à savoir les ponts de la Croix-de-Pierre et Saint-Michel. La présente révision prend en compte cette nécessité, mais de manière partielle et peu claire. En effet, dans le paragraphe P102 (DOO page 89), il est fait mention de « Préserver la possibilité à long terme, au-delà de 2030, d’une jonction A 64 – A 61 », mais en citant les échangeurs du Chapitre et du Palays. Le problème ne se situe pas à ce niveau : ces échangeurs sont déjà reliés par le périphérique. Il se situe plus au sud, afin d’une part de relier les quadrants sud-est et sud-ouest, et d’autre part d’éviter que le trafic Espagne-Biarritz-Monpellier-Italie ou Suisse passe quasiment dans Toulouse. Plus loin, dans le document DDO, en pages 95 et 96, le problème est soulevé pour les transports en commun, avec la nécessité de relier directement, par liaison transversale, l’Université Paul Sabatier et le quadrant Sud-Ouest. Cette nécessité de transport en commun existe aussi pour la circulation des véhicules, et il est très possible de répondre aux deux besoins par une même infrastructure. On retrouve en page 92 un « itinéraire de maillage à préserver » qui prolonge l’avenue Eisenhower. Il manque là une vraie volonté. Il s’agit maintenant de fixer un objectif clair, et non pas de préserver uniquement. Enfin, cet itinéraire ne répond pas à l’ensemble du besoin, car il aboutit sur un réseau très chargé et souvent bloqué (Ramonville-Buchens et échangeur du Palays). Le contraste est très fort par rapport à la liaison entre les quadrants nord-est et nord-ouest, pour lesquels plusieurs liaisons sont prévues, et où il est mentionné « à créer » et non pas « à préserver » (carte page 92). 2 – Autres liaisons : Le paragraphe P105 (DOO page 93) recense les boulevards urbains à créer. Nous approuvons notamment la Liaison Multimodale Sud-Est de Ramonville à Quint et la Jonction Est de la RD 16 au périphérique. Par contre, la déviation de Saint-Orens entre la RD 2 et la RD 16 a toujours rencontré notre hostilité: outre son caractère polluant et destructeur d’espaces verts (dont certains sont marqués comme « protégés » dans le SCOT), elle ne peut qu’aggraver les problèmes de circulation dans l’Innopole et le sud-est toulousain, en rabattant un trafic qui devrait s’écouler par un autre canal. La solution réside dans la déviation Nord-Est de Saint-Orens, citée en P107 (DOO page 93), mais uniquement à long terme. Or, la réalisation de la Jonction Est , prévue d’ailleurs au SCOT, sur le périphérique donne la possibilité de la réaliser rapidement, pour écouler cette circulation vers le périphérique ou la ville directement. Cela donne en effet un accès direct au périphérique, que ne donne pas le projet de déviation entre la RD 2 et la RD 16. 3 – Transports en commun Au paragraphe P98 (DOO page 89), il est fait mention des possibilités d’augmentation du réseau ferré, notamment sur la branche Toulouse-Castelnaudary. Nous avions déjà demandé, lors de l’Enquête Publique du SCOT initial, que soit étudiée de manière complète (faisabilité, coût, ..) cette possibilité afin de l’utiliser comme « RER » pour le Sud-Est Toulousain. C’est un effet un mode rapide pour desservir le centre de Toulouse à partir des communes de l’axe sud-est. Avoir des moyens de jugement permettrait d’éclairer le débat, très actuel, de choix des moyens de transport pour cette zone. Je vous prie d’agréer, monsieur Président de la Commission d’Enquête, l’expression de mes salutations distinguées. Le président, Denis Apvrille AASET Association pour l’Accès au Sud-Est Toulousain BP 87145 – 31671 Labège mal : aaset.da@gmail.com
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