Messieurs, C’est au nom de la société CEMEX, producteur de granulats et de bétons prêts à l’emploi, que je porte cette contribution pour mettre en exergue certains points insuffisamment ou non traités dans le projet soumis à enquête publique. Tout d’abord, je souhaitais rappeler que l’exploitation d’une carrière n’est pas assimilable à de l’urbanisation. En effet, la remise en état peut amener à une reconstitution à l’identique des terrains extraits (réaménagements agricoles ou forestiers) et si elle est différente, elle peut constituer des opportunités naturelles voire écologiques pour les communes d’accueil. En ce sens, de nombreuses ZNIEFF ont été recensées sur des anciennes carrières/gravières. C’est sur la base de ce principe qu’il apparaît inopportun de protéger les terrains agricoles de tout changement de vocation car l’exploitation d’une carrière peut permettre, si les conditions sont réunies, de restituer les terrains dans leur état initial tout en ayant valorisé une ressource utile à la collectivité, et ce, sous contrôle des services de l’Etat. D’autant que la métropole étant amenée à se développer, elle devra trouver des exutoires pour ses matériaux de chantiers en vue de les valoriser. Au sens de la réglementation carrières, le remblaiement des carrières est une valorisation. C’est le sens de la R27 mais celle-ci paraît contredite par le plan et le texte relatifs aux zones agricoles. Des clarifications seraient bienvenues. Pour ce qui concerne les matériaux de chantier, le projet de DOO ne fait pas état des plateformes urbaines de recyclage des matériaux valorisables selon la boucle de l’économie circulaire. Or, leur implantation s’avère difficile sous l’effet de pressions diverses alors que c’est au coeur des zones urbaines qu’elles sont les plus pertinentes au sens du développement durable. Une rédaction sur la base de celle sur les plateformes de transbordement pourrait être retenue. Favoriser l’implantation de ces plateformes ne pourra que faciliter l’atteinte d’un des objectifs du Schéma Départemental des Carrières de 10% de la production de granulats en matériaux recyclés. La même absence est notée à propos des centrales à bétons qui mettent en oeuvre un produit frais dont la qualité s’amenuise avec le temps notamment le temps de transport. En ce qui concerne le transbordement des granulats, il n’est fait aucune mention d’un mode de transport certes inexistant aujourd’hui mais pour lequel des infrastructures existent et une réflexion est menée par VNF pour le réactiver : le fret fluvial. Mettre sur le même plan le fer et le fluvial permettrait à ces 2 modes de transport écoresponsables de se (re)développer. Vous remerciant de la prise en compte de cette contribution, Je vous prie de croire, Messieurs, en l’assurance de mes sincères salutations Vincent RAYNAUD CEMEX Granulats Sud-Ouest
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