Date : vendredi, novembre 18, 2016 @ 02:17:42
Auteur : auteur : non renseigné

projet d’implantation d’un crematorium sur une zone agricole à Seysses, Chemin du Massonné

Je m’exprime en tant qu’adhérente à l’AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) qui se fournit à la ferme du Scarabée de Seysses, Chemin du Massonné. Il me semble important de préserver des zones de cultures vivrières près des agglomérations pour nourrir les populations (c’est aussi dans le projet du SCOT de préserver ces zones et les activités agricoles). De plus, notre maraîchère est certifiée « agriculture biologique », et elle a été soutenue dans son installation par la SAFER, le Conseil Régional, le Conseil Départemental et la chambre d’agriculture. D’autres exploitants travaillent à proximité. Je voudrais souligner le caractère polluant du projet de crematorium, incompatible, à mon sens, avec la proximité de ces activités agricoles. Ici, un article publié sur le site du Sénat, qui met en évidence le laxisme français en matière de réglementation des rejets de chlore, de soufre, de mercure et de dioxines dans les crematoriums. http://www.senat.fr/rap/l00-261/l00-26139.html Les effets des métaux lourds sur l’environnement et la santé sont décrits dans quantité d’articles (voir pièces jointes) : santé publique et pollution sont menacées. D’autre part le projet était initialement prévu dans la zone d’activité de Seysses, à l’Est du village. Il y avait plusieurs possibilités, notamment sur un terrain près de la Maison d’Arrêt, comme l’explique l’extrait du registre des délibérations du Conseil Municipal de Seysses du 31 mars 2011 (voir PJ). Le changement de lieu d’implantation s’est fait de manière « opaque », comme le signale Philippe Stremler, adjoint au maire : http://www.ladepeche.fr/article/2016/01/06/2250107-demission-au-conseil-municipal.html L’année dernière, Le CDPENAF donnait un avis DÉFAVORABLE au changement de destination de la parcelle concernée, la maintenant en zone protégée (voir PJ) et il est noté que l’implantation du crematorium semble relever d’une opportunité foncière. Il me semble que ce projet ne tient pas compte de la réalité humaine et environnementale (riverains, exploitations agricoles, …). La mairie a fait valoir une compensation ENAF pour le déclassement de 3ha5 d’espaces agricoles protégés, mais on oublie que pour le moment il n’y a aucun accès routier au site envisagé. Plusieurs ha supplémentaires seront nécessaires à l’établissement d’une voie de délestage comme signalé par l’enquêteur public dans sa recommandation en conclusion de l’enquête : environ 5ha supplémentaires. La compensation ENAF s’avère insuffisante. Je sais que d’autres communes seraient intéressées par le projet de crématorium (notamment Ramonville). Il me semble judicieux de penser à un autre endroit pour ce projet, et je joins aussi le résultat d’une commission informelle qui a travaillé sur le projet et qui a trois autres propositions de lieux à proximité de la zone d’activité existante à Seysses. Enfin, pour information, des techniques plus respectueuses de l’environnement existent pour le traitement des corps après la mort, par exemple l’acquamation, décrite dans ces deux articles, et qui serait une alternative heureuse à tous les problèmes générés par les crématoriums et même l’inhumation. http://www.funeraire-info.fr/laquamation-histoire-d-eau-des-crematoriums-38888/ http://www.alloleciel.fr/guide/inhumation-crmation/laquamation Mais nous n’en sommes pas encore là. Pour le moment le besoin d’un crématorium a été évalué au niveau régional et je souhaiterais qu’il s’implante dans un lieu adapté, c’est à dire hors zone agricole. Merci de m’avoir lue.