Date : jeudi, mars 2, 2023 @ 05:04:56
Auteur : Antoine BOUYER, président Association des Usagers de l'Aérodrome de Muret Lherm

De la vocation régionale de l’Aérodrome de Muret.

En lisière sud de l’emprise du Grand Toulouse, l’Aérodrome de Muret constitue sans nul doute un équipement structurant, à vocation régionale, dont le potentiel est jusqu’ici peu exploité dans un cadre autre que local. L’ensemble indissociable qu’il constitue avec la zone d’activités économiques dite « des Bonnets », point central d’un bassin de vie en expansion continue, représente un potentiel structurant de l’aire métropolitaine au titre du Schéma de Cohérence Territoriale de la Grande Agglomération Toulousaine. La région Occitanie y a ainsi récemment favorisé l’installation de la société « Ascendance Flight Technologies », entreprise innovante conceptrice, constructrice et distributrice d’un avion-taxi hybride, à décollage et atterrissage vertical, destiné aux déplacements urbains et péri-urbains. Portée jusqu’ici par une forte vie associative, ainsi que par de solides structures de formation de pilotes (l’ENAC y est implantée), cette plate-forme, bien que située en limite du domaine du SCOT, mérite aussi d’être prise en compte dans les études de mobilité à venir, ainsi que pour son pouvoir d’attractivité régional. Il convient donc que le SCOT révisé permette à cet aérodrome de s’entourer de zones d’activités, découlant directement de sa vocation aéronautique. Chaque semaine, nous sommes contactés par des pilotes venant de toute la France qui demandent à pouvoir utiliser l’aérodrome. Certains viennent pour voir leur famille, d’autres pour venir rencontrer des clients ou fournisseurs. Dans tous les cas, un aérodrome est un vecteur fort d’attractivité et de lien entre les habitants des différentes régions, même celles qui semblent à première vue les plus lointaines. À part celui de Muret, de quels aérodromes secondaires dispose le Grand Toulouse ? Francazal est strictement réservé à des industries déjà implantées. L’urbanisation est déjà là. L’aérodrome de Lasbordes est également déjà enserré dans le tissu urbain, et s’il est nécessaire évidemment de le préserver, toute implantation à ses alentours paraît quasiment impossible, tant il importe de sauvegarder la coulée verte dont il fait partie. L’Aérodrome de Muret propose encore un potentiel de développement maîtrisé en bordure sud du Grand Toulouse, et il serait fort légitime d’en tenir compte. Aussi, il apparaît plus qu’essentiel que les zones le bordant puissent être reconnues comme porteuses de ce potentiel d’activités à venir. Si l’on néglige cette opportunité, où pourra-t-on un jour en reconstruire une équivalente ?