Je suis adhérente de l’Association pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap) « Pitaya » qui se situe chemin du Massonné à SEYSSES, en proximité du lieu envisagé pour construire ce crématorium, et je suis atterrée du manque de vision à long voire à moyen terme de nos politiques, concernant ce que va devenir cette ceinture verte agricole en agglomération toulousaine, qui a pour vocation de nourrir des citoyens soucieux de la qualité des aliments qu’ils consomment comme du maintien d’un lien humain avec une productrice paysanne, garante d’un rapport à la Terre respectueux. Le SMEAT a lancé une enquête publique relative à la 1ere Révision du SCOT. Dans les demandes effectuées par la commune de SEYSSES, j’attire votre attention sur la demande codée AX4-1, de déclassement de 3ha5 d’espace agricole protégés pour la réalisation d’un crématorium, avec compensation ENAF à l’échelle de la commune. Je vous demande de prendre en compte les réserves suivantes : – Tout d’abord, la surface annoncée pour le projet de construction du crématorium ne tient pas compte des aménagements de voirie indispensables pour sa desserte. -Par ailleurs, le SCOT est censé protéger les terres agricoles qui nourrissent les habitants, préserver « la santé publique » et des risques de pollution. Or, aménager un accès rapide au crématorium, augmenter le trafic à SEYSSES, en plus de celui déjà généré par l’implantation de Pierre FABRE, n’est-il pas contradictoire avec la vocation première du SCOT? – Enfin, il est important de noter que la préservation des terres agricoles dans le cadre d’exploitations biologiques sera remise en question et que va se poser la question de leur viabilité économique. C’est très concrètement la sauvegarde de l’Amap Pitaya qui est en cause, l’investissement professionnel et citoyen de sa productrice, qui se bat au quotidien pour contribuer à faire vivre l’agriculture paysanne biologique et nous nourrir en circuit court dans le respect de l’environnement. Je m’interroge, et interpelle la Commission d’enquête publique, sur le modèle de société vers lequel nous souhaitons tendre, car déclassifier aujourd’hui ces espaces agricoles protégés et mettre à terme en difficulté une Amap comme Pitaya, revient à priver les générations à venir des fruits d’un travail raisonné de notre Terre nourricière. Le SCOT propose de préserver la santé publique. Je demande que la commission n’autorise pas sa révision et le déclassement des espaces agricoles protégés autour de SEYSSES, à des fins de préservation de notre santé à toutes et à tous.
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